Citadelles, les joies de la politique

Citadelles, un jeu qui a maintenant bientôt vingt ans (première édition sortie en 2000), qui marche tellement bien que les éditeurs l’ont édité quatre fois et qui vient de ressortir dans une troisième boîte et totalement redessiné. Mais qu’est-ce que le jeu a de bien alors ? Explication :

https://cdn.pastemagazine.com/www/blogs/lists/assets_c/2015/06/citadels-thumb-556x314-157507.jpgDans Citadelles, vous devez construire votre cité, la rendre prestigieuse et, surtout, surveiller vos adversaires qui complotent dans votre dos. Car ils sont comme vous : d’éminents politiques, le bailli d’une cité. Faîtes appel à d’importants personnages, tels que  magiciens, architectes ou encore assassins (eh oui, il n’y a pas que vos adversaires qui complotent) parce que votre cité est plus importante que celles de vos opposants, pardi !

Page personnelle de Pierre Chatelier - Citadelles

C’est marrant, parce qu’en jeu vous priez tout le temps pour ne pas vous faire dépouiller avant de pouvoir jouer… Il ne faut pas faire trop de coups bas, car ça vous retombera toujours sur le coin de la figure. Mais bon, c’est souvent plus simple de piquer chez les autres que d’attendre plusieurs tours – et puis, ce SUPERBE Dracoport, construit en deux tours, c’est pas mal quand même, non ?  Ahhh… j’adore la politique !

Citadelles, comment ça marche ?

Ce qui est génial et très bien trouvé par Bruno Faidutti, l’auteur, c’est le système des personnages. En fait tout repose dessus. Sans ça, ce serait un peu vide.

Mais alors , comment cela marche-t-il donc ?

Il y a 8 personnages avec des pouvoirs différents, comme celui d’avoir plus de bâtiments constructibles ou de récupérer un peu plus d’argent au départ… Le joueur qui a choisi le personnage du Roi au tour précédent, et possède la couronne lors de ce nouveau tour, va avoir un plus grand choix de personnages. Il en choisit un et passe les restants à son voisin qui va répéter ces deux opérations, selon un système de “draft“.  Et ainsi de suite jusqu’au dernier joueur qui n’a plus alors que deux choix possibles.

Le choix d’un personnage se fait aussi par rapport à celui que pourraient choisir vos adversaires, selon ce qui les avantagerait le plus et en fonction de ce qu’ils ont déjà construit. Mais, ils le savent très bien et vont essayer de vous leurrer en choisissant une autre possibilité… Encore une fois, il faudra deviner quel choix ne serait pas trop voyant, mais intéressant quand même. Choisir d’être l’Évêque permet de se protégez des attaques du Condottière ou alors, pour être sûr que vous ne serez ni assassiné, ni délesté de votre petite fortune si chèrement accumulée, vous pouvez prendre un de ceux qui risquent, choisis par un concurrent, de vous causer ces problèmes, comme l’Assassin ou le Voleur. Ce faisant, premièrement, vous empêchez vos adversaires de les choisir et, “accessoirement” vous pouvez assassiner ou voler quelqu’un dont vous pensez connaître le personnage choisi. Mais, comme dit un peu plus haut, ça vous retombera dessus. La rancune est un des charmants moteurs de Citadelles

Il vous faudra toujours choisir judicieusement votre pouvoir du tour pour avoir la chance de progresser et de faire grandir votre cité. Le but étant d’être le premier à construire huit quartiers prestigieux, avec le maximum de diversité possible.

Citadelles - Magic the Gathering

Conclusion :

Régi par des règles plutôt simples en regard du potentiel ludique, Citadelles est un jeu de cartes très intéressant. Il faut tout le temps faire attention à ce qu’il pourrait nous arriver et à avancer le plus rapidement, mais de façon discrète. La dissuasion et les coups bas sont de mise. Vous devrez ruser et tromper vos ennemis pour arriver à vos fins. Le jeu ne vous fait pas de cadeau. Vos quartiers ne vous rapporteront que si vous les utilisez avec les bons personnages et une erreur peut vous faire perdre tout votre argent.

C’est très stratégique, vous devez réfléchir comme si vous étiez à la place de vos adversaires et vous ressentez un certain plaisir quand vous voyez leurs tentatives d’assassinats échouer lamentablement. Pour cela aussi, le jeu est à juste titre tant apprécié. Lorsque vous gagnez vous avez réellement l’impression de l’avoir mérité. Il n’y a que très peu de hasard et la ruse domine. Vous avez l’image d’un match bien disputé contre un adversaire de votre niveau, la fierté vous empoigne, car vous vous êtes bien battu. C’est ce qui se passe avec Citadelles, même quand vos adversaires ont un niveau inférieur au vôtre, ils restent très dangereux. C’est ce qu’il me plaît dans ce jeu.

Vous jouez à Citadelles? Voici une extension originale ...

Citadelles, les joies de la politique
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